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Quand l’autre veut le combat : tenir sans s’y perdre

Quand la relation devient un champ de bataille

Il y a des relations où le lien n’est plus un espace de rencontre, mais un terrain de lutte. Des relations où l’autre ne cherche pas la paix, mais la victoire. Et toi, tu ne veux pas te battre. Tu veux juste qu’on se parle, qu’on se respecte, qu’on avance.

Mais quand l’autre veut le combat, ton refus d’y entrer devient une menace. Tu es alors placée dans une position impossible : si tu réagis, tu alimentes le conflit. Si tu te retires, on t’accuse d’indifférence.

Et dans cette impasse, tu t’épuises.

Le cycle de la tension

Avec les personnes qui ont besoin de dominer, la relation se déroule souvent en deux temps : la crise, puis le répit. Un orage violent, suivi d’un calme trompeur.

Tu apprends alors à profiter des accalmies pour reprendre ton souffle. Mais la vigilance ne s’éteint jamais. C’est un peu comme vivre sous un supplice de la goutte d’eau : chaque pique, chaque silence, chaque tension devient une goutte de trop. Tu ne meurs pas de la blessure, mais de sa répétition.

La tentation de la raison

Face à ce type de violence, la raison ne suffit pas. Tu veux apaiser, expliquer, dialoguer. Mais plus tu cherches la raison, plus l’autre se déraisonne. Ce que tu proposes comme ouverture devient, pour lui, une provocation.

Tu espères que la clarté apportera la paix, mais elle réveille sa peur de perdre le contrôle. Et alors que tu cherches la paix, il cherche la guerre — non pas parce qu’il aime la violence, mais parce qu’il ne sait pas vivre autrement.

Déposer les armes autrement

Quand on ne peut ni fuir ni se battre, il reste une troisième voie : ne plus interagir selon les règles du problème.

Dans ce type de lien, chaque tentative de dialogue, chaque justification, devient un carburant pour le conflit. Plus tu expliques, plus l’autre s’arc-boute sur sa position. Plus tu t’adoucis, plus il durcit.

Déposer les armes, ici, ne veut pas dire se résigner. C’est changer de place dans la séquence relationnelle. Sortir du schéma où tu réagis à l’attaque, où tu nourris malgré toi le cycle que tu veux apaiser.

Ce n’est ni céder, ni fuir, ni convaincre. C’est rompre la boucle. C’est dire, intérieurement : « Je ne répondrai plus depuis la même position. »

Ce geste paraît minuscule, mais il a un pouvoir immense : il dérègle la mécanique relationnelle, et permet à la relation — ou à toi — de trouver un nouvel équilibre.

Ce retrait n’est donc pas une faiblesse, mais une action stratégique : celle de ne plus nourrir le système qui te blesse. Et dans cette posture, quelque chose se déplace. Tu redeviens libre.

Tenir dans l’amour de la paix

Tenir dans cette posture, c’est rester en lien sans se perdre. C’est continuer à exister dans la relation, sans nourrir la haine de l’autre ni celle de soi.

C’est ce que la thérapie peut offrir : un espace pour expérimenter d’autres places, d’autres façons de répondre, d’autres manières d’être en relation. Car on ne change pas les autres ; on change la façon dont on participe à la danse.

S’accompagner dans la traversée

Psychopraticienne à Briançon, j’accompagne les personnes qui vivent ce type de relation complexe — où l’on doit rester en lien sans s’y dissoudre, où la violence n’est pas physique, mais structurelle, psychique, subtile.

Apprendre à se protéger sans se fermer, à parler sans nourrir le conflit, à rester debout dans sa paix intérieure : voilà le cœur de ce travail.

« La meilleure victoire est celle obtenue sans livrer bataille. »

Pour en savoir plus sur mon approche et mon parcours, vous pouvez visiter la page À propos

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J'accompagne les traversées intérieures et les métamorphoses du lien - à soi, à l'autre, au monde.
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